Contrairement à Alain Vaillant dans La Crise de la littérature. Romantisme et modernité (Grenoble, Ellug, 2005), à William Marx dans L’Adieu à la littérature. Histoire d’une dévalorisation (xviiie-xxe siècle) (Paris, Éd. de Minuit, 2005), à Jean Bessière dans Qu’est-il arrivé aux écrivains français ? D’Alain Robbe-Grillet à Jonathan Littell (Loverval, Éd. Labor, 2006), à Dominique Maingueneau dans Contre Saint-Proust ou la Fin de la littérature (Paris, Blin, 2006), à Richard Millet dans Désenchantement de la littérature (Paris, Gallimard, 2007), à Tzvetan Todorov dans La Littérature en péril (Paris, Flammarion, 2007), ou encore à Vincent Kaufmann dans La Fauté à Mallarmé. Aventure de l’histoire littéraire (Paris, Éd. Le Seuil, 2011), tous inquiets de la dévalorisation, de la crise, voire de la mort de la « littérature », Alexandre Gefen, directeur de recherche au CNRS, dans son essai intitulé L’Idée de la littérature. De l’art pour l’art aux écritures d’intervention (2021), en accord avec Antoine Compagnon (La Littérature, pour quoi faire ?, Paris, Collège de France/Fayard, 2007), Yves Citton (Lire, interpréter, actualiser. Pourquoi les études littéraires ?, Paris, Éd. Amsterdam, 2007) et Jean-Marie Schaeffer (Petite écologie des études littéraires. Pourquoi et comment étudier la littérature ?, Paris, Marchaisse, 2011), et dans le sillage de son précédent ouvrage, Réparer le monde. La littérature française face au xxie siècle (2017), tout en défendant une conception clinique et thérapeutique de l’écriture et de la lecture au xxie siècle, s’en prend au déluge des discours déclinistes et pessimistes ainsi qu’aux études littéraires qui se font une idée restreinte, « idéaliste, esthétique et esthétisante de la littérature née avec le romantisme » (p. 13), et avance une conception élargie de la littérature, seule apte à englober le domaine étendu des écrits littéraires contemporains.